mardi 14 octobre 2014

La plasticité cérébrale

La plasticité cérébrale permet au cerveau de modifier l'organisation de ses réseaux de neurones en fonction des expériences vécues. Le cerveau est en perpétuel remaniement : les neurones naissent et meurent (apoptose), s'organisent entre eux, se renforcent, se détruisent.

Selon le chercheur Jean-Pierre Changeux, l'épigénèse (le chemin neuronal le plus efficace est sélectionné et consolidé en vue d'une réutilisation) connaît son apogée pendant le petite enfance. Les synapses redondantes vont être éliminées.

La plasticité cérébrale se manifestera toujours au fil de la vie mais moins intensément.



La plasticité cérébrale de 5 ans à 20 ans

 

Facteur g

Représente une variable qui caractérise les corrélations positives entre les tests d’habiletés cognitives, quel que soit le contenu des tests.

g: 40 % de variance.

Les individus présentant un score élevé à un test mesurant un aspect spécifique de l'intelligence auront généralement un score élevé dans les autres aspects.




La plasticité cérébrale suggère que l'épaisseur corticale n'est pas liée au niveau de performance pour une habileté particulière (non-contaminée par l'influence du g).

Philippe Lambert, La plasticité cérébrale (Sciences Humaines, 2009).

Privation sensorielle sur le long terme

La cécité est associé a une augmentation des capacités auditives.

L'activation du cortex strié (cortex visuel primaire, V1) est associée à la lecture du braille chez les aveugles. Le cortex strié est nécessaire à la lecture du braille.

Une alexie peut survenir pour le Braille suite à une lésion occipitale bilatérale.


 Le cortex visuel est activé chez les aveugles par des stimuli auditifs.
Chez les sourds, le cortex auditif est activé par une stimulation visuelle.



Blindfold : yeux bandés








L’expérimentation révèle qu’une privation visuelle prolongée peut provoquer des effets similaires à la cécité sous trois aspects :
- le bandage des yeux améliore les performances tactiles,
- le bandage des yeux promeut le recrutement des aires corticales visuelles le traitement tactil
- les activations occipitales sont fonctionnellement pertinentes

Lire aussi
Effet de la privation visuelle durant la période critique du développement de la vision



lundi 13 octobre 2014

Aphasies

Le langage est le plus souvent latéralisé dans l'hémisphère gauche (hémisphère droit pour certains gauchers). Une lésion dans l'hémisphère gauche peut impliquer une aphasie. 
 

Définition de l'aphasie

Altération du langage à la suite d'une lésion.

Ne font pas partis des aphasies :
- la surdité,
- troubles sensoriels ou troubles moteurs des organes effecteurs,
- insuffisance du développement cérébrale.

Étiologie


Accident vasculaire cérébral (AVC)
Traumatismes cranio-cérébrales
Tumeurs
Épilepsie
Processus infectueux
Maladies neuro-dégénératives

Examens cliniques

Expression orale
- langage spontané induit par des questions posées,
- description scènes imagées,
-  dénomination d'images,
- lecture à voix haute,
- répétition,
- fluence,
- automatismes verbaux (jours de la semaine, mois de l'année, nombre de 1 à 20...)

Compréhension orale
- désignation d'images à partir d'une production verbale de l'examinateur

Compréhension écrite
- désignation d'images à partir d'un mot écrit en permanence à la vue du patient

Évaluation des praxies buccofaciales
- tirer la langue,
- claquer la langue,
- mordre la lèvre intérieure


Diagnostiquer l'aphasie


Le neuropsychologue sera particulièrement attentif à la fluence. Mais aussi aux transformations aphasiques :
- manque du mot // signe le plus courant,
- jargons (inintelligibles),
- paraphasies verbales - emploi d'un autre mot de vocabulaire à la place du mot cible (sémantique : couteau/fourchette, formel : château/chapeau),
- paraphasies phonémiques - transformation de phonème (Insecte/estincte),
- stéréotypie,
- dysprosodie (intonation, accentuation, ton, rythme).


Syndrome de l'accent étranger


- rare,
- dysprosodie (changement subtil de la prononciation).

Exemple : femme unilingue anglophone se met à parler anglais comme si elle était d'origine française (mais n'était jamais allée en outre-mer).


Récupération des aphasies

Plus une lésion survient tardivement dans l'HG, moins l'aphasie sera susceptible de s'améliorer. 25 à 30% des patients récupèrent un bon niveau de langage entre 6 à 18 mois. 50% des patients gardent des séquelles altérant le fonctionnement.

Il semblerait que l'hémisphère droit joue un rôle dans la récupération des fonctions langagières. Les études d'imagerie fonctionnelle montrent une augmentation du rôle de l'HD dans le traitement du langage.

2 hypothèses explicatives :
- recrutement des structures homologues dans l'HD
- réactivation des structures dans l'HG.




- Récupération parallèle,
- récupération sélective : une langue réapparaît lentement, l'autre ne revient jamais,
- récupération successive : une langue s'améliore avant l'autre


Token test


Ce test permet de mesurer la compréhension d'un énoncé.
Instructions orales de difficultés croissantes. Le sujet doit comprendre la désignation des items et les actions.



Classification des aphasies



Aphasie non fluente

Langage réduit quantitativement et qualitativement

sans trouble de la compréhension
- aphasie de Broca

                     avec répétition
                   - aphasie transcorticale motrice

avec trouble de la compréhension
- aphasie globale

                     avec répétition
                     - aphasie transcorticale mixte.


 Aphasie fluente

avec trouble de la compréhension
- aphasie de Wernicke

                        avec répétition
                       - aphasie transcorticale sensorielle,

sans trouble de la compréhension
- aphasie de conduction

                      avec répétition
                      - aphasie anomique.



Aphasie anomique

Aphasie fluente, sans trouble de la compréhension, avec répétition.


Manque du mot : phrases inachevées, utilisation de mots vagues.

Localisation cérébrale : aucune

Aphasie de Wernicke

Aphasie fluente, avec trouble de la compréhension, sans répétition.


Expression spontanée et abondante. Débit quantitativement normal ou élevé (logorrhée). Phrases syntaxiquement correctes mais sémantiquement inacceptable.

Localisation cérébrale : aire de Wernicke

Trouble associé : anosognosie (n'a pas conscience de son trouble)  


Aphasie de conduction

Aphasie fluente, sans trouble de la compréhension, sans répétition.


Nombreuses paraphasies phonémiques (parfois jargon). Grande difficulté à répéter.

Localisation cérébrale : lésion du faisceau arqué




Aphasie trans-corticale sensorielle

Aphasie fluente, avec trouble de la compréhension, avec répétition.


Langage poétique, discours déconnecté, persévération des idées, répétition. Compréhension sévèrement touchée.

Localisation cérébrale : aire associative audition


Aphasie de Broca

Aphasie non fluente, sans trouble de la compréhension, sans répétition

Langage réduit, dysprosodie, manque du mot, agrammatisme, stéréotypie. Compréhension relativement préservée (désignation d'objets et d'images). Difficulté à saisir le sens des phrases complexes et les temps verbaux compliqués.

Localisation cérébrale : aire de Broca

Aphasie trans-corticale motrice

Aphasie non fluente, sans trouble de la compréhension, avec répétition


Fluence verbale faible (persévération), courtes phrases, répétition parfois écholatique. Compréhension préservé avec du matériel simple, des difficultés avec du matériel plus complexe.

Localisation cérébrale : cortex pré-moteur.


Aphasie trans-corticale mixte

Aphasie non fluente, avec trouble de la compréhension, avec répétition


Aphasie globale

Aphasie non fluente, avec trouble de la compréhension, sans répétition


Expression spontanée nulle ou très réduite. Mutisme. Compréhension altérée mais langage non parlé (gestuelle, mimique) et intonations de la voix compris.

Aphasie chez les personnes sourdes


Des aphasies peuvent être observées chez les personnes sourdes signeurs. Par exemple, un patient peut signer correctement, de façon fluente  mais le message est incohérent. Ce cas n'est pas sans rappeler l'aphasie de Wernicke. Ou encore cet autre patient qui comprend très bien le langage des Signes mais éprouve de la difficulté à signer. Il parvient seulement à produire des signes isolés mais n'a pas de problème moteur car il peut dessiner. Ce cas fait penser à une personne atteint par l'aphasie de Broca.




Aphasie bilingue


Deux cas :

1/ Perte d'habilité dans toutes les langues.
2/ Seulement une langue : aphasie sélective, aphasie différentielle (un type d'aphasie dans une langue, un autre type dans une autre).




 

Évaluation neuropsychologique


Le neuropsychologue va dans un premier temps pratiquer une entrevue d'anamnèse (collecte d'informations portant sur l'histoire personnelle et clinique du patient) puis une entrevue d'évaluation avec des tests standardisés et l'observation du comportement. A la suite de ces tests, le neuropsychologue extraiera les points forts et les points faibles du patient et le lui (ou à ses proches) restituera lors d'une entrevue de rapport dans laquelle il communiquera également ses recommandations et son plan d'intervention. Il veillera à la réaction du patient lorsqu'il annoncera ses résultats (les nie-t-il ? est-il soulagé ? réceptif ? en désaccord ? en accord ?) afin de personnaliser ses recommandations. Puis s'ensuivra une entrevue de suivi.

Simulation des patients



Motivé par des bénéfices secondaires ou impliqué dans un litige, le patient peut simuler des troubles cognitifs. Indices de simulation des tests devant être interprétés avec prudence : lenteur excessive aux tests, fluctuations entre les tâches et les séances, évolution atypique des troubles... à cela peuvent s'ajouter des comportements du type exagération, invention, persévération de symptômes, se plaindre de symptômes dont la cause n'est pas liée à l'événement, ne pas terminer les évaluations, rejet des offres d'aide...

Pour détecter la simulation il existe des tests de simulation : 15 mots de Rey, dénombrement de points

Paramètres des tests observés


Les paramètres pris en compte selon les tests sont :
- le temps d'exécution,
- le nombre d'erreurs / de bonnes réponses,
- le type d'erreur,
- les stratégies mises en place,
- les limites.

Le type d'erreur


Il peut informer sur le type d'atteintes du patient. 

Atteinte plus neurologique
Exemple : omission de gros détails, erreur d'intégration, persévération, erreur spatiale...

Atteinte plus psychologique
Exemple : auto-dépréciation, répond "ne sait pas" sans essayer, inquiétude pour chaque réponse.

Le test de WAIS (adulte)


Ce test mesure le fonctionnement intellectuel global (QI), les fonctions visuoconstructives, verbales/d'expression.

4 modalités :
- compréhension verbale,
- raisonnement perceptif,
- mémoire de travail,
- vitesse de traitement de l'information.

Il se compose de tests de vocabulaire, de compréhension, d'arithmétique, d'images à compléter, de matrices...

Moyenne : 100
ET: 15

On distingue le QI verbal, cristallisé qui se base sur les connaissances — en perpétuel augmentation au fil des années — (richesse du vocabulaire, capacité de lecture...), du QI non verbal, fluide qui regroupe les capacités de raisonnement et de logique — diminuent au fil du temps. La mesure de l'intelligence fluide se veut indépendante de la culture, mais une article scientifique (review) suggère que l'influence de la culture reste tout de même présente.

Ligne de Benton


Ce test mesure les fonctions visuoperceptives, spaciales.




La figure de Rey


Ce test non-verbal mesure les fonctions visuo-spatiales, visuo-constructives, la mémoire, le rappel, l'encodage, la récupération et la planification.


Résultats en fonction du niveau d'éducation, du sexe...


 Le test de l'horloge


Ce test non-verbal mesure les fonctions visuo-constructives.



 Les fonctions exécutives


Les fonctions exécutives regroupent :
- la mémoire de travail (testée par les blocs de Corsi indirect)
- l'inhibition (test STROOP)
- la flexibilité mentale (color Trails test, STROOP)
- l'abstraction verbale et non verbale
- la planification et l'organisation

La mémoire de travail

Def. 1: « La mémoire de travail réfère à la capacité de retenir et manipuler mentalement des informations auditivo-verbales ou visuo-spatiales. » 

Def.2: « La mémoire de travail, qui repose sur de bonnes habiletés attentionnelles, consiste au maintien et à la manipulation à court terme de l’information. »

Les blocs de Corsi indirect


WAIS III

Ce test non-verbal mesure la mémoire spatiale visuelle.



 Avez-vous déjà vu ce visage ?

Test de Stroop

Ce test mesure les fonctions exécutives : l'inhibition, la flexibilité mentale.


Color Trails Test

Wisconsin Card Sorting Test

Ce test mesure les fonctions exécutives notamment, la flexibilité mentale (on change la règle au cours du jeu).



La Tour de Londres

Ce test mesure les fonctions exécutives notamment, la planification et l'organisation.







dimanche 12 octobre 2014

L'attention

C'est une capacité à mobiliser ses ressources cognitives sur un stimulus en ignorant les informations non-pertinentes de l'environnement.

On distingue l'attention visuelle de l'attention auditive. 

Plusieurs types d'attention :
- sélective
- divisée
- soutenue

MESULAM

Ce test non-verbal mesure les fonctions d'attention visuelles.

 

L'attention soutenue


Elle consiste à maintenir son attention vers une source pendant une longue période de temps.

On teste l'attention soutenue au moyen de tests longs et monotones.

Le Continuous Performance Test (CPT)

  • L'opération consiste à appuyer sur une touche à chaque fois qu’une lettre apparaît à l’exception du «X».

    Durée : 18 min
  •  

Cancellation d2

Ce test non-verbal mesure l'attention soutenue.


La neuropsychologie au Québec

Au Québec, l'évaluation des troubles neuropsychologiques est réservée aux psychologues détenteurs d'une attestation de formation en neuropsychologie (émise par l'Ordre des Pharmaciens du Québec).

Le travail du neuropsychologue consiste à mener des diagnostics (nature, étiologie, niveaux de sévérité), décrire le fonctionnement mentale en terme de forces et de faiblesses, élaborer des plans d'interventions, localiser (avec des méthodes d'imagerie), faire avancée la recherche biomédicale. 

Le neuropsychologue peut être amené à travailler en hôpital, en milieux scolaires (pour traiter des difficultés d'apprentissage à l'école, d'épilepsie, de troubles neuropsychiatriques tels que les Troubles De l'Attention, les troubles développementaux comme la dyslexie, la dysphasie...), en centres de réadaptation (traumatismes cranio-cérébraux, déficit de l'attention, intoxications...), en cliniques spécialisées ou privées (maladies dégénératives, TCC...).


Le Québec, par Montréal, est un leader mondial en matière de neuropsychologie clinique. On notera d'abord les précurseurs en neurologie.
 

Wilder Penfield

Neurochirurgien qui a travaillé sur les traumatismes crâniens et le traitement de l'épilepsie. Il a aussi travaillé sur la mémoire. Il est à l'origine de l'homoncule moteur et l'homoncule sensitif. Il fonda en 1934 l'Institut de Neurologie de Montréal.

Mihai Ioan Botez

Était un professeur de neurologie à la faculté de médecine de l'Université de Montréal. Il est l'auteur de Neuropsychologie clinique et neurologie du comportement, publiée conjointement en 1987 par les Presses de l'Université de Montréal et Masson à Paris, qui est devenu une référence dans le monde universitaire.

André-Roch Lecours

Médecin et chercheur qui s'est intéressé à la structure neuropsychologique du langage. Il a écrit sur l'aphasie.

Brenda Milner 

Considérée comme une pionnière en neuropsychologie cognitive, elle a notamment travailler avec le célèbre patient HM.

La SAAQ

La Société de l'Assurance Automobile du Québec a joué un rôle déterminant dans l'essor de la profession en employant de nombreux neuropsychologues pour s'occuper des patients accidentés en terme de réhabilitation, conseils...

mardi 7 octobre 2014

Quelques bases en neuroanatomie

On connait les points cardinaux pour se repérer dans l'espace et dans cette même logique, il y a également quelques notions clés à connaître quand on s'intéresse au cerveau. ;-)

Allons-y !

Points de repères


Notre cerveau se décompose en deux hémisphères appelés hémisphère droit et hémisphère gauche.


 
On identifie également quatre zone clés, appelés :
- le lobe frontal (celui vers le front),
- le lobe temporal (celui vers les tempes),
- le lobe occipital (celui du côté de l'arrière du crâne),
- et le lobe pariétal.

En espérant que ces quelques mots mnémotechniques vous permettront de retenir ces points de repères, voici donc une image pour faire travailler la mémoire visuelle :


Plan de coupe


Trois nouvelles notions à maitriser : les plans de coupes, qu'on retrouvera dans les études scientifiques !

Sagittale provient du latin sagitta (« flèche »), il n'y a plus qu'à imaginer une flèche qui pointe vers le sujet et le tour est joué pour retenir ce terme et le type de coupe associé.

La coupe axiale se dessine sur l'axe des abscisses (ces deux mots ont le "a" en commun). 

La coupe coronale est une coupe frontale (ces deux mots contiennent un "r"... quoi, on fait comme on peut pour retenir ces mots avec ce qu'ils représentent :p ).


Si on récapitule, pour retenir ces termes on peut associer un autre mot qui a du sens et/ou une image visuelle :
- sagittale - flèche - flèche qui pointe vers le sujet.
- axiale - abscisse 
- coronale - frontale

Cortex insulaire


Dans le cortex insulaire on retrouve nos quatre chers lobes... Vous vous en rappelez ? La répétition est un moyen bien connu pour retenir des informations :
- le lobe frontal,
- le lobe temporal,
- le lobe occipital,
- et le lobe pariétal. :)

On repéra sur ce schéma quelques Gyrus et Sillon :-)

Sillon ou scissure (pour les plus importants) sont des dépressions linéaires à la surface du cerveau. 

Les sillons peuvent porter les noms des chercheurs les ayant identifiés, c'est notamment le cas du sillon central qui est appelé scissure de Rolando et du sillon latéral qui est aussi appelé scissure de Sylvius.

Les systèmes nerveux

Le système nerveux central se compose du cerveau, du cervelet et de la moelle épinière. Le système nerveux périphérique se compose des nerfs.

Voici une vidéo en anglais au sujet de la moelle épinière :


Le système nerveux central

Au sein du système nerveux central on retrouve en périphérie et dans les noyaux sous-corticaux, autour de la substance blanche, la célèbre substance grise qui se compose de corps cellulaires. La substance blanche, quant à elle, se compose de faisceaux de fibres axonales gainées de myéline. 

La myéline est une substance grasse qui protège et isole certaines cellules des différents systèmes nerveux.

Les aires primaires

Les aires primaires reçoivent directement les informations sensorielles et afférentes motrices du thalamus.

Le thalamus est également impliqué dans l'état de veille/conscience. Il est divisé en plusieurs noyaux ayant des fonctions différentes.




Nous avons vu plus haut que certaines parties du cerveau se différencient de différentes manières : les lobes en fonction des sillons, les hémisphères par rapport à la symétrie de ces structures.

Comme nous l'avions vu dans l'article Historique de la neuropsychologie, Brodmann a quant à lui répertorié 52 aires en se basant sur la cytoarchitectonique.

Parmi les aires primaires, on retrouve :
- le cortex moteur primaire - aire 4 de Brodmann,
- le cortex somatosensoriel primaire - aires 1, 2 et 3 de Brodmann,
- le cortex visuel primaire - aire 17 de Brodmann,
- aire auditive primaire - aires 41 et 42 de Brodmann,
ainsi que les aires de la production et de la compréhension du langage :
- l'aire de Broca - aires 44 et 45,
- l'aire de Wernicke - aire 39. 


Le système lymbique

Le système limbique est impliqué dans l'olfaction, les émotions, l'apprentissage et la mémoire.
 

Le corps calleux

Le corps calleux est connu notamment grâce (ou à cause...) des patients split brain. Il joue un rôle de communication entre les régions homologues de l'hémisphère gauche et droit.


Les ganglions de la base

Ils sont aussi appelés "noyaux gris centraux". Ils permettent de générer des mouvements harmonieux. Ils régulent aussi l'activité des neurones moteurs.

Les ganglions de la base se répartissent selon : le noyau caudé, le noyau lenticulaire (putamen et globus pallidus), la substance noire, le noyau sous-thalamique. Le striatum se compose du noyau caudé et du putamen.